La Maison du Jazz vous réserve quelques surprises issues de nos collections pour pimenter votre quotidien. Pour nous suivre et participer en temps et en heure aux différents posts, retrouvez-nous sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/maisondujazzasbl
Retrouvez l'intégralité des posts des saisons 1 à 5 sur la seconde page de l'onglet Activités!
La vidéo du mercredi 12 mai 2021:
Les légendes se font rares par les temps qui courent. Mais il nous reste monsieur Charles Lloyd. Et chaque concert de ce jeune homme de 83 ans reste un ravissement. Un oasis de poésie pure. Comme le Coltrane apaisé que laissait entrevoir Expression peut-être. Mais qu’importent les comparaisons. Depuis ses débuts avec Chico Hamilton, Charles Lloyd est Charles Lloyd. De ses quartets avec Keith Jarrett puis Michel Petrucciani à ses aventures musicales avec les jeunes loups d’aujourd’hui, on pourrait même dire qu’il n’a cessé d’être toujours davantage Charles Lloyd. Pour ce concert de 2019, avant que le monde ne s’arrête, Charles avait à ses côtés une sorte d’all-stars contemporain : Julian Lage (gt) Gerald Clayton (pn) Reuben Rogers (cb) et Eric Harland (dms) !
Art Blakey en Belgique! :
Imaginez ! Non mais imaginez ! Lee Morgan, Benny Golson, Bobby Timmons, Jymie Merritt, Art Blakey. L’après-midi sur la scène de l’Emulation (l’actuel Théâtre de Liège), le soir au Palais des Beaux-Arts de Bxl. Les deux peut-être. Imaginez vos oreilles caressées par l’exposé d’ Along came Betty, vibrant au solo de trompette d’I remember Clifford, groovant avec le piano bluesy de Moanin’, touchant le cœur du cœur de la mélodie avec le ténor de Golson sur Whisper not, approchant de la transe, porté par les roulements de Blakey sur Night in Tunisia. Et ce son collectif magique planté là comme en plein milieu de l’histoire du jazz, et vous au milieu. Et tant pis si les sièges de l’Emulation étaient aussi peu occupés qu’en période de Covid : vous, vous êtes là, et il n’y a que ça qui compte. Perso, je n’y étais pas évidemment – 4 ans c’est un peu tôt. Il y a des centaines de concerts auxquels je regrette de ne pas avoir pu assister. Et celui-là, je peux vous dire qu’il en fait partie!
Le quiz photo du lundi 10:
Dis, Papa c’est qui sur ces photos ?
Réponse: Chet Baker (tp,voc,pn) Jacques Pelzer (as,fl) Michel Roques (ts,fl) Rene Urtreger (pn) Luigi Trussardi (cb) Franco Manzecchi (dms) à la Taverne St. Paul à Liège...
La vidéo du dimanche 9:
Au palmares des grandes dames du jazz, on aurait parfois tendance à oublier miss Anita O’Day. Ou à ne se souvenir que de son grand chapeau à Newport en 1958, immortalisé par le film Jazz on a summer day. Et pourtant, quel personnage ! Cette imagination dans la relecture (« faire swinguer le bottin » pour elle, ça devait être un jeu d’enfant) ! Ce mélange de swing et d’émotion. Cette complicité avec le public, avec les musicos et avec la bibine. En 1963, Anita est en tournée en Europe, tournée qui passe par la Suède : avec une rythmique locale (Goran Engdahl, Roman Dylag, John Poole), elle offre à son public (et à nous aujourd’hui à travers le DVD Jazz Icons) sept standards revisités de la plus belle des manières. Et notamment le Honeysuckle Rose de Fats Waller !
La BD du samedi 8 mai:
Une petite BD au titre intrigant, à lire au soleil sur une terrasse ce week-end: Hate Jazz par Horacio Altuna (scénario) et Jorge Gonzales (dessin) (ed Caravelle, 2006). A moins que vous ne préfériez regarder encore et encore la scène torride de la fin de Blanche Neige ! Quel vicelard, ce prince charmant ! Pire que Pepe le Putois !
Le quiz photo du vendredi 7 mai 2021:
Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Réponse: Lou Darley et René Thomas à la guitare...
La vidéo du 6 mai:
1961. Sortie en salle du film de Martin Ritt, Paris Blues, avec Sidney Poitier et Paul Newman. Pour la musique de son film, Ritt a fait appel à un certain Duke Ellington. Bilan : oscar de la meilleure musique ! Au cœur du film, une scène d’anthologie dans laquelle Wild Man Moore (alias Louis Armstrong) entre avec ses musiciens dans le club où jouent Poitier et Newman (évidemment doublés, l’un par Paul Gonsalves, l’autre par Billy Byers) : ne loupez pas non plus le chorus de Serge Reggiani (dans le rôle d’un musicien manouche porté sur la poudre, doublé quant à lui par Jimmy Gourley) ni la tête de Moustache à la fin de la scène !
Le quiz photo du mercredi 5 mai:
Dis, papa c’est qui sur la photo ?
C'est en tout cas à Comblain en 1986.
Un concert au PUB de Verviers:
La vidéo du lundi 3 mai 2021:
Fin des années ’40 : l’âge d’or des big bands se termine : les petites formations (swing ou bop) occupent le devant de la scène. La plupart des leaders des années ‘30/’40 se voient obligés de dissoudre leur orchestre. Même Count Basie le réduit pour un temps à une petite formation comprenant en général trois souffleurs et la section rythmique. En 1950, c’est dans une configuration comprenant des musiciens plus modernes comme Clark Terry (tp) Wardell Gray (ts) et Buddy de Franco (cl) que Basie enregistre quatre titres pour la série des Snader Telescriptions (ces petits clips destinés comme les soundies à passer dans les juke-box avec écran ou à être projeté en salle avant « le grand film »). La science de l’arrangement et des riffs font sonner ces séances en septet comme s’il s’agissait de big bands. Le premier titre est l’indicatif de l’orchestre, One O’clock Jump, un titre dont je vous raconterai un jour l’origine !
Les premiers magazines JAZZ:
En mars 1945, la grande génération des parajazziques de l’après-guerre (Bettonville, De Radzitzky etc) sort le premier numéro du magazine « Jazz », un bimensuel (eh oui, vous avez bien lu, ce n'est pas une coquille) qui tout au long de l’année en cours, préparera la naissance, l’année suivante du Hot Club Magazine. Parmi les couvertures marquantes des treize numéros de Jazz, la bonne tête de Fats Waller sur le numéro 6 et une caricature du Duke sur le numéro 8. Le bulletin de la Maison du Jazz, Hot House, passe actuellement en revue les principales revues de jazz made in Belgium. Pour mémoire, Hot House est envoyé en version papier aux abonnés mais il est aussi disponible sur le site de la Maison du Jazz, comme la plupart des anciens numéros : n’hésitez pas à jeter un œil à l’occasion sur http://www.maisondujazz.be/hothouse.php
Le quiz photo du 1er mai 2021:
Dis Papa, c’est qui sur la photo ?
Réponse: Pascal Mohy, Sam Gerstman, Quentin Liégeois, Max Silvapulle et Urs Dubicki
La vidéo du vendredi 30 avril:
Robert Jeanne. Mieux vaut tard que jamais.. Avec deux jours de retard, un petit cadeau pour un jeune homme de 89 ans. Cette version de Scrapple from the Apple a été filmée à Londres en 1966, avec au ténor une de ses idoles, Stan Getz, au vibraphone Gary Burton, Steve Swallow à la contrebasse, et à la batterie, un Roy Haynes avec qui notre jubilaire eut l’occasion de passer quelques moments, de ceux qu’on n’oublie pas… Bon annif, camarade et merci pour tout.
Quelques affiches de l'Oracle de la dive bouteille:
Qui se souvient des concerts organisés au début des années ‘2000 dans ce bar appelé l’Oracle de la Dive Bouteille (rue Hemricourt, quartier Sainte Véronique) ? L’équipe de l’Oracle avait contacté la Maison du Jazz et nous avions mis sur pied (un mardi par mois si je me souviens bien) des soirées un peu différentes en hommage à un grand jazzman. Ces soirées démarraient par une série de projections videos commentées : et en deuxième partie, un groupe de jeunes poursuivait l’évocation du musicien en question. Nous venons de remettre la main sur quelques affiches de cette époque… Ca n’a pas duré très longtemps mais c’était très chouette ! Thanks, Ditch !
Le quiz photo du mercredi 28 avril:
Dis, papa c’est qui sur la photo ? © J.Vanderplas
Réponse: Stéphane Galland
Le cours d'Histoire du jazz en ligne:
Depuis septembre 2020, le Cours d’Histoire et de Compréhension du Jazz de la Maison du Jazz se déploie dans sa version numérique. Il se terminera sans doute fin juin 2022. Deux années, quelque quatre-vingt cours de deux heures, soit 160 heures environ de musique, de vidéo, de photos, de commentaires, d’anecdotes, d’analyses. Et surtout de plaisir. On en reparlera mais sachez déjà qu’en septembre, il vous sera loisible, en renouvelant votre carte de membre passionné de la Maison du Jazz, de poursuivre l’aventure avec nous, ou, si vous avez loupé la première année, de tout reprendre au point de départ. Disposant d’un peu ( !) plus d’espace qu’à l’époque où le cours (en présentiel) durait 36 x 2 heures, j’ai eu envie d’ajouter des chapitres, de mettre davantage en perspective ce bon vieux principe qui veut qu’un style ne chasse pas l’autre, mais aussi de mettre en lumière le jazz non américain à travers quelques chapitres sur les grands jazzmen belges, français, anglais, italien, suédois que sais-je. C’est surtout à partir des années ’60, Django excepté, que le jazz européen a cessé d’avoir pour ambition majeure de ressembler au jazz américain pour se chercher une personnalité propre, soit à partir de métissages proches de ceux qui animent le jazz mondialiste aujourd’hui, soit à partir d’une relecture de la tradition et des racines du jazz originel par de fortes personnalités : si le free et le jazz-rock européens ont été les premiers à se démarquer clairement de leur modèle US, quelques jazzmen de très haut vol avaient déjà ouvert de nouvelles portes au cœur même du bleu. Le pianiste français Martial Solal était de ceux-là. Ecoutez cette version de Sous le ciel de Paris jouée à Antibes en 1964 avec Guy Pedersen et Daniel Humair !
L'affiche de la collection privée de Mr. Robert Jeanne:
Tout d’abord, merci à tous ceux qui, en ces temps difficiles, sortent de leurs archives des documents qui sont autant de pages d’histoire. Des pages d’histoire qui permettront à la Maison du Jazz de poursuivre plus efficacement encore son travail de préservation du patrimoine. Un merci tout particulier à Jean-Claude Salemi, à Richard Rousselet et à Robert Jeanne qui, ces dernières semaines, onte partagé avec nous leur collection d’affiches. Elles apparaîtront un jour ou l’autre dans nos posts, dans nos feuilletons, dans les épisodes de nos cours d’histoire du jazz, dans nos conférences etc.. Pour démarrer en force, cette affiche, aussi sobre dans sa forme que brûlante dans la musique à laquelle elle fait référence. René Thomas et le quartet de Robert Jeanne écumaient alors la Belgique et le nord de la France. En décembre 1967, ils étaient au Café Califice, à Verviers. Dommage qu’il n’y ait pas un bouton « son » à ces affiches… Mais peut-être qu’il y en a un, après tout.. Suffit de le trouver !
Le quiz photo du dimanche 25:
Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
La vidéo du 24 avril:
Comme la plupart des jazzmen, Kenny Barron a eu sa période « bossa ». Ca s’appelait Canta Brasil. En 2003, à Bern, le pianiste s’associe à quatre musiciens pétris de bossa, à commencer par le guitariste Romero Lubambo, qui fut longtemps le partenaire de Diane Reeves. En duo, Barron et Lubambo nous offrent une très belle version du Triste de Jobim. De quoi éclairer votre dimanche d’une douceur gentiment mélancolique
L'anecdote du vendredi 23:
Les années ‘60. Parallèlement aux disques des Animals ou du Spencer Davis Group, je commençais à m’intéresser au jazz. Premiers disques, premières émissions de radio – les festivals et les concerts viendraient plus tard. Mon père (qui avait été à divers égards, et sans s’en rendre vraiment compte, mon initiateur en matière de bleu), avait un ami au boulot qui récupérait des fonds de commerce, de disquaires tout particulièrement. Il établissait des listes qu’il faisait circuler à travers l’usine et les bureaux, souvent imprimées sur des rames de papier listing et il arrondissait ainsi ses fins de mois en vendant ces disques à petits prix. Parcourir ces listings, où le jazz était très présent, avait quelque chose de super excitant : il fallait juste être le premier à repérer les pépites. On y trouvait pas mal de 45 tours, des EP quatre titres la plupart du temps, neufs (fonds de commerce) ou d’occase (juke-box renouvelés). Un jour, nous repérons, mon père et moi, un de ces EP réunissant Louis Armstrong et Ella Fitzgerald. Inutile de préciser que nous sautons sur l’occasion. Mais lorsque notre « commande » arrive, au lieu du tandem annoncé, nous découvrons ce disque d’un certain Eddie Condon, que nous ne connaissions alors ni l’un ni l’autre. Mon père proteste et demande un échange, mais le « dealer » lui suggère d’écouter ce disque (gravé en 1955) avant de prendre une décision. Et je peux vous dire qu’à dater de ce jour, ce volume de la série « Jazz Gallery » proposée par Philips (n° 429728 BE) tourna, tourna et tourna encore, des dizaines et des dizaines de fois sur notre vieux tourne-disque Telefunken ! Trois classiques du dixieland inspirés de Bix, avec de très bons solistes comme Wild Bill Davison ou Edmund Hall, un pianiste qui s’appelait… Gene Schroeder, et surtout, cerise sur ce gâteau inattendu, une version magnifique d’Ol’ Man River que je ne réécoute jamais sans une émotion intense. Je pense que je pourrais encore vous le chanter note pour note !
Le quiz photo du 22 avril 2021:
Dis, Papa c’est qui sur la photo ?
La vidéo du mercredi 21:
En 1956, deux frères originaires de Floride, Julian « Cannonball » et Nat Adderley, respectivement sax alto et cornettiste, créent un quintet qui sera une des principales formations hard-bop des années ’60. Les multi-instrumentistes Yusef Lateef (ts, fl, oboe) puis, en 1964, Charles Lloyd (ts, fl) transforment le quintet en sextet tandis que la section rythmique s’installe pour de longues années aux côtés des trois souffleurs : Sam Jones est à la contrebasse, Louis Hayes à la batterie ; quant au pianiste, il est d’origine autrichienne, s’appelle Joe Zawinul et il sera, dans les années « jazz-rock » le co-leader du groupe Weather Report. A Londres en 1964, le sextet (avec Lloyd) participe à la légendaire émission Jazz 625. Ils y jouent notamment cette brillante version de Sweet Georgia Bright.
A visionner via ce lien: https://fb.watch/4-Gl55vAJ-/
Le Quiz photo du 20 avril:
Participez par ici
La Ribanmbelle de Roba:
Lorsqu’au milieu des années ’60, j’ai découvert les aventures de la Ribambelle, dessinées par Roba pour le journal de Spirou, j’avais dix ans environ et je ne connaissais évidemment pas le nom de Dizzy Gillespie. Il me faudrait quelques années pour faire le lien entre le co-créateur du be-bop et le jeune trompettiste de la Ribambelle, qui s’appelait pourtant Dizzy, se disait jazzman càd « ravageur de tympans » selon les hautes instances musicales et trouvait à s’exprimer avec un musicien de rue. Je ne connaissais évidemment pas non plus le nom du parajazzique Carlos de Radtzistky (ici rebaptisé Carlos de Zakousky et affublé du look d’Yvan Delporte). Toutes les pièces du puzzle se mettraient en place quelques années plus tard, à une époque où, comme me l’a raconté Richard Rousselet, il arrivait que Solis Lacus répète chez Yvan Delporte – qui, en 1977, allait réussir à imposer à la direction de Spirou un supplément politiquement incorrect baptisé… Le Trombone Illustré ! Tiens, je relirais bien La Ribambelle un de ces quatre…
La vidéo du dimanche 18:
Parmi les grands sax de la Loft Generation (David Murray, Sam Rivers, Arthur Blythe etc), un nom se détache : fils du ténor chicagoan Von Freeman, Chico Freeman a son heure de gloire à l’époque de l’album Spirit Sensitive. Sa carrière (quoiqu’encore active aujourd’hui – enfin disons hier, avant le covid chose) ne décolla pourtant pas comme on aurait pu le croire. Ce qui ne l’empêche pas de jouer une musique dans laquelle l’esprit aventureux du post-free flirte avec bonheur avec une tradition bien plus ancienne. C’est le cas au Ronnie Scott de Londres en 1986 lorsqu’il joue cette version d’In a sentimental mood avec Kenny Barron, Santi de Briano et Freddie Waits..
Le Quiz photo du samedi 17 avril 2021: