Être moins qu'un chien c'est, dit Charles Mingus, musicien de jazz en Amérique blanche qui ne quitte pas l'indifférence ou la mépris de la communauté noire. C'est, heurté aux refus et aux vexations, à la dépossession, comprendre très vite, si on n'accepte pas de plier aux codes esthétiques dominants, si l'on est porteur d'un monde aussi neuf et intransigeant que L'œuvre Mingusien, on ne pourra jamais vivre correctement de sa musique, il faudra au contraire trouver tous les moyens de sa survie pour lui permettre de se faire entendre. Être moins qu'un chien, tout en luttant contre le pouvoir blanc de la création, d'être forcé, dans le quotidien, de jouer son jeu.
« Ma musique est vivante, elle parle de la vie et de la mort, du bien et du mal. Elle est colère. Elle est réelle parce qu'elle sait être colère. » Quand la colère de Mingus passe à travers les mots, cela nous a fait perdre du temps, ce qui est corrosif Moins qu'un chien, cynique souvent, impitoyable pour soi, mais surtout pour ceux qui oppressent ou transigent.
Collection: Eupalinos / MUS
15 × 23 cm, 272 p., 2018.
ISBN 978-2-86364-678-6
Prix: 12 €
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