« Un gamin qui, sur scène, apparaît réservé, avec une attitude, droit comme un I, d’élève appliqué. Mais quelle leçon dans l’articulation des solos, le détachement du phrasé et la pureté du son ! Retenez le nom de Shedroff, Jazz Future ! »
Voilà comment Jacques Onan évoquait, dans une chronique de Jazz in Time, en 1991, un jeune sax qu’il avait entendu à Montreal et qui s’appelait encore, à l’époque, Joshua Shedroff (du nom de sa maman, la danseuse Renée Shedroff). Né en Californie en 1969, diplomé d’Harvard en 1991, Joshua Redman incarna, à l’aube des années ’90, cette nouvelle génération de musiciens gonflés de tradition et avides d’ouverture, qui sortirent petit à petit le jazz de la gangue quelque peu académique des premières moutures du neo-bop. Alors que se reforme, le temps d’une tournée et d’un passage par Bruxelles (Bozar le 8 novembre), le quartet mythique des débuts de Joshua (avec trois autres leaders majuscules d’aujourd’hui : Brad Mehldau, Chris McBride et Brian Blade), le moment semblait bien choisi pour rendre hommage à ce musicien à la fois leader charismatique et improvisateur de lumière. Trois décennies de créativité, d’imagination et d’héritage assumé. Et l’occasion de croiser au passage quelques-uns des jazzmen les plus importants de ce XXIème siècle qui, pour un peu, nous feraient croire en un avenir meilleur. JPS
Mardi 18 octobre, de 19h à 21H
à la Jazz Station
chaussée de louvain 195, 1210 BXL