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archives
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Le Doc du jour, huitième saison!
Doc photo, animations, potraits jazz, affiches, vidéos, témoignages, archives...

La Maison du Jazz vous réserve quelques surprises issues de nos collections pour pimenter votre quotidien. Pour nous suivre et participer en temps et en heure aux différents posts, retrouvez-nous sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/maisondujazzasbl

Retrouvez l'intégralité des posts des saisons 1 à 7 sur la seconde page de l'onglet Activités!

 

Le 27 juillet:

J.J.’s Gallery
Avant-dernière photo de la galerie 2001 de Jacques Joris. Celui-ci fait partie des quelques jazzmen de chez nous qui, cinquante ans après Jaspar, Thomas, Quersin, Boland ou Sadi, ont réussi à s’imposer sur la scène parisienne. Avec une détermination que restitue idéalement cet instantané de notre roi du portrait. Avant-dernière parce que cette nuée de posts que je partage quotidiennement avec vous depuis ce damné mois de mars 2020, va s’interrompre durant le mois d'août. Mais quoiqu’il arrive par la suite, les collections de la Maison du Jazz ne cessant de s’enrichir mois après moi, nous réfléchissons dès maintenant au meilleur moyen de les mettre en valeur, encore et encore.

 

Le 26 juillet:

Au chapitre « vieux dossier perso », le premier cycle consacré à l’histoire du jazz, que j’ai pu présenter à l’Académie d’Eghezée, au cours de la saison 1990-1991, grâce à l’enthousiasme du maître des lieux, Marc Maréchal. L’idée était de mettre sur pied quatre soirées balisant les grands moments de l’histoire du jazz avec pour chaque soirée une conférence (avec documents audios et videos et avec encore pas mal de maladresses et d'approximations) et un concert. Le cycle a démarré le 26 octobre 1990 avec une conférence sur les débuts du jazz et un concert du groupe Squeeze me (avec René DeSmaele et Renaud Patigny entre autres). Pour suivre, le 14 décembre, le swing, avec en live le groupe Tinto Rojo de Dominique Pierard ; pour suivre, le 8 février 1991, le be-bop avec en concert le quartet de Nathalie Loriers avec Richard Rousselet, J-L Rassinfosse et Félix Simtaine ; et enfin, le 19 avril 1991, les courants actuels avec en live le groupe Equinoxe avec e.a. Daniel Stokart et Alexandre Furnelle. Quatre ans plus tard, la Maison du Jazz ouvrirait ses portes et ce genre de cycles allait se multiplier. Formidable aventure pour moi. Merci, Marc Maréchal @ Zouzouthalie Rilalia, Richard Rousselet, Alexandre Furnelle, René de Smaele, Renaud Patigny, Daniel Stokart etc

 

Le Quiz du 25 juillet:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
On remonte une fois encore dans le temps. Je peux vous dire qu’en tout cas, vous connaissez trois des musiciens présents sur cette photo : un Français et deux Belges (dont l’un ne joue pas de l’instrument qui l’a rendu internationalement célèbre). Pour la date, disons qu’on est dans les années ’40. Le décor rappellera peut-être quelque chose à l’un d’entre vous. Et ces initiales CF ?

 Réponse: 

 

Samedi 24, une vidéo!:

Si tout va bien côté variants, fin septembre, le cours sur Chet Baker reprendra (sans doute à l’Académie Gretry). D’ici là, en route pour Laren, Pays-Bas. Nous sommes en 1975 : Chet Baker a effectué un an plus tôt un étonnant come-back. Parmi les musiciens qui l’ont aidé à redémarrer une carrière interrompue pendant de longues années, Dizzy Gillespie côté US et Jacques Pelzer côté européen. Régulièrement, Chet invite Jacques à l’accompagner en tournée ou lui propose de le rejoindre sur scène en guest (souvent à la flûte ou au soprano plutôt qu’à l’alto). C’est le cas lors de ce concert à Laren pour lequel le quintet régulier de Chet comprend l’altiste Bob Mover, le pianiste Harold Danko, le bassiste Dave Shapiro et le batteur Deaver Harris. Avec Jacques, ils reprennent un des premiers gros succès du Chet des années ’50, Look for the silver lining.

 

Vendredi 23, la galerie Jacques Joris:

Et encore une photo de Jacques Joris de 2001. Ce n’est pas un musicien de chez nous cette fois. Mais il a fait partie de l’internationale jazz européenne pendant de longues années. Vous vous souvenez de lui ?
 

 

Jeudi 22 et son affiche:

Oulà, je viens de retrouver cette affichette de 1984. Le 18 décembre 1983, pour la première fois de ma vie, je reçois une lettre (vous savez, ces trucs en papier d’avant les mails, parfois écrits carrément à la main - c’est le cas ici. On me demande de faire une conférence sur le jazz. A part les élocutions au collège, c’est une première. A raison de deux ou trois par semaines certaines années, je peux vous dire que, 37 ans plus tard, ça chiffre ! La conférence en question (consacrée aux origines du jazz) aura lieu le 13 février 1984 à l’université de Liège pour le cercle des étudiants en histoire de l’art. Ah oui, détail amusant, jetez un œil sur le nom de l’étudiant qui me demandait de faire cette conférence (bénévole évidemment).

 

Le quiz du 20 juillet:

Rien de bien compliqué. Deux guitares, douze cordes, deux amplis, deux manches parcourus par deux musiciens qui, eux, n’en sont en aucune manière (des manches). Retour une fois encore à Comblain en 1988 grâce à Jimmy Vanderplas.

 

Réponse: John Thomas et Jacques Pirotton.

 

La vidéo du lundi 19 juillet:

Qui se souvient en 2021 de Friedrich Gulda ? Pianiste et compositeur autrichien, concertiste classique, Gulda (1930-2000), outre sa passion pour Beethoven ou Mozart, était aussi fasciné par le jazz qu'il pratiqua pendant plus de trente ans (on se souvient notamment de ses duos avec Chick Corea, Joe Zawinul ou Cecil Taylor). Personnage singulier, sorte de passeur européen entre le bop avancé et le jazz libertaire, il eut du mal (comme la plupart des musiciens résistant aux étiquettes) à toucher un public important. Certaines de ses expériences valaient pourtant le détour, comme ce Jazz Workshop organisé par la NDR en 1970. Gulda y dirige un sextet international où se côtoient le trompettiste canadien Kenny Wheeler, le baryton anglais John Surman, le guitariste français Pierre Cavalli, le bassiste américain Barre Phillips et le batteur allemand Klaus Weiss. Au programme, trois pièces dédicacées respectivement à John Coltrane, à Joao Gilberto, àPercy Heath et une suite dédiée au New People. Je vous propose de redécouvrir Gulda à travers son hommage à Coltrane.

 

L'affiche du 18 juillet:

Dès 1946, un noyau de jeunes musiciens liégeois découvre la nouvelle musique née aux Etats-Unis : le be-bop. Les Bob Shots (Pelzer, Jaspar etc) se lancent dans la bataille, bientôt suivis par d’autres jazzmen belges. Lorsque Dizzy débarque avec son big band en 1948, c’est le délire. Tous les modernistes sont dans la salle. Le sax anversois Jack Sels décide de tenter l’intentable : monter lui aussi un big band spécialisé dans le be-bop. Au début des années ’50, lorsqu’il découvre les disques de Miles Davis connus sous le nom générique de Birth of the cool, l’infatigable Jack Sels monte un nouvel orchestre, tout aussi improbable, inspiré du nonet de Miles et Gil Evans, et qu’il baptise Jack Sels & his Chamber Music. Le 23 février, cet orchestre se produit au Palais des Beaux-Arts. Le line-up et l'instrumentation en disent long…

 

Samedi 17, un quiz!:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Si, pendant la guerre, les noyaux liégeois, bruxellois, namurois et anversois n’avaient que peu de contacts, dès la fin des années ’40, les clans fusionnent, les orchestres « mixtes » se multiplient, les jams explosent à la Rose Noire, à l’Exi-Club etc. Les musiciens belges sont souvent rejoints par les amis parisiens de Jaspar, Thomas, Sadi ou Quersin ou, lorsqu’ils sont de passage en Belgique, par l’un ou l’autre maître américain, séduit par la classe et la modernité de nos solistes. Coll. R. Asselberghs
 

 

Vendredi 16 juillet et sa vidéo:

1966. L’Europe découvre un quartet pas comme les autres. Aux commandes, le saxophoniste Charles Lloyd. A ses côtés, une section rythmique de haut vol, Cecil McBee (cb) et Jack de Johnette (dms), ainsi qu’un jeune pianiste que le monde ne tardera pas à considérer comme une des grandes révélations de l’heure : il s’appelle Keith Jarrett et, dès cette tournée (qui passera d’ailleurs par la Belgique et sera filmé par la RTB), il développe un jeu particulièrement original. Cette version de The song my lady sings a été filmée au festival de Molde, d’où les quelques mots d’intro en norvégien.

 

Jeudi 15, la galerie photo de Jacques Joris:

Dans la galerie 2001 de Jacques Joris, le portrait suivant est celui de Laurent Blondiau, trompettiste, compositeur, leader, l’homme de Mâäk’s Spirit et de Mikmâäk mais aussi l'infatigable voyageur qui fit étape entre autres dans les univers de Rêve d’Elephant, d’Octurn, du BJO, de Nathalie Loriers + Extension, de Magic Malik ou de Steve Houben.

 

Le disque du mercredi 14 juillet:

1958. Henri Salvador obtient de monsieur Quincy Jones de somptueux arrangements pour sept de ses chansons. Trois restent inédites (à ce jour). Les quatre autres composent cet extended play qui figurait en bonne place dans mon juke box avant qu’il ne vire psychotique et lance D8 quand on lui demande A5. Un 45 tours d’où ressort évidemment le fameux Blouse du Dentiste qu’Henri chantera jusqu’à sa mort (on se souvient notamment de la version chantée en tandem avec Ray Charles). Quant à la photo, elle est signée…Herman Leonard ! Henri, Quincy, Ray, Herman : dis donc…

 

 

Le quiz du 13 juillet 2021:

Dis, papa, c’est qui sur la photo ?
D’abord, un grand merci à monsieur Schenck qui nous a légué une précieuse collection de documents (photos, programmes, lettres, enregistrements..) ayant appartenu à son oncle le saxophoniste et clarinettiste anversois Roger Asselberghs (né en 1925). Ca nous promet dans les posts à venir quelques photos assez différentes de celles du milieu liégeois. Comme celle-ci, prise dans les années '50 lors d’un passage de Dizzy en Belgique. Bruxellois, Namurois, Américains, Bruxellois, un peu de tout sur cette photo. On veut des noms !!!
 
 
Réponse: de gauche à droite nous avons Rudy Frankel, Benoît Quersin, Roger Asselberghs, Herman Sandy,Jean Fanis, Christian Kellens, Dizzy Gillespie, Jay Cameron et Jack Sels!

 

Lundi 12 juillet, une vidéo:

Il y a quelques années, j’étais tombé, un peu par hasard en me baladant sur youtube, sur ce bouleversant montage de photos illustré par la version du concerto d’Aranjuez jouée par Paolo Fresu, Dhafer Youssef et Eivind Aarset. Je l’avais téléchargé et je projetais depuis un moment de le partager dans le cadre de ces posts quotidiens. Hélas, impossible de le retrouver sur le web, sans doute a-t-il été retiré. Si l’auteur de ce montage reconnaît son travail, qu’il n’hésite pas à le faire savoir, afin qu’il soit crédité. Et s’il préfère qu’on le retire, il n’a évidemment qu’un mot à dire, je ne possède les droits ni sur les images ni sur la musique que voici. Mais je n’ai pas pu résister…

 

Dimanche 11 et sa galerie photo:

Suite de l’année 2001 racontée façon bleue par Jacques Joris. Cette fois, c’est Jean-Louis Rassinfosse qui est capté en pleine inspiration. Les jeux de mots, ce sera pour plus tard : en ce moment, seule la musique compte !

 

L'affiche du samedi 10 juillet:

1989. Ouvert 11 ans plus tôt, Le Travers est devenu un des poumons bleus de la capitale. En ce mois de novembre, Jules, Philippe and cie ont décidé de frapper fort. Très fort. Un concert tous les soirs sous l’étiquette Brussels Loft – L’école Buissonnière. Prenez le temps de passer en revue ces 28 concerts quotidiens proposant, dans l’ensemble, un jazz d’aventure et de découverte : d’Aksak Maboul à Max Roach (feat Billy Harper), de Marion Brown à James Newton, de Siegfried Kessler à Charles Loos, de Philip Wilson à Joe Lee Wilson, wow ça donne le tournis !

 

Dis papa, c'est qui sur la photo ?:

Un rêve en forme de big band. Un big band pas comme les autres qui mélange les rêves de générations, de nationalités, de styles, de décennies. Un big band aventureux, surtout dans sa première mouture, celle-ci. Assez de paroles, nous voulons des Act ! Ils sont treize. Combien en reconnaissez-vous ?

Réponse: ACT big band avec de g à d Felix Simtaine (dms, lead) Nic Fissette (tp) Michel Herr (pn, arr) Bill Frisell (gt) Richard Rousselet (tp) Jack Van Poll (ts) Freddie Deronde (cb) Steve Houben (as, fl) André Knaepen (tb) Guy Cabay (vibes) Johan Vandendriessche (bs) Robert Jeanne (ts) Paul Bourdiaudhy (tb)

 

La vidéo INA du 8 juillet:

Présentée par Michel Field entre 1992 et 1994, puis par Laure Adler, l'émission Le Cercle de Minuit était diffusé en direct sur France 2 chaque soir autour de minuit. Il n’était pas rare que des jazzmen soient conviés à la fête, et pas nécessairement les plus consensuels (je me souviens de séquences avec David Murray, Arthur Blythe ou Sunny Murray). Dans les premiers temps de l’émission (fin 92), Dee Dee Bridgewater et Didier Lockwood y proposèrent en toute cohérence une version en duo de Round Midnight.

 

Mercredi 7 et sa galerie signée Jacques Joris:

Survol des portraits de Jacques Joris (en ne prenant que les meilleurs, on pourrait en proposer un chaque jour pendant 250 ans – approximativement). Par exemple, toujours dans cette série 2001, cette très belle image introspective et agissante à la fois de Pierre Vaiana.

 

Mardi 6 juillet et son festival de jazz à Paris:

ll  y a des jours qui restent gravés à jamais dans notre mémoire. J’imagine que jamais, ni Bobby Jaspar, ni Jacques Pelzer, ni Toots ni aucun des musiciens belges présents n’ont oublié cette soirée du samedi 14 mai 1949 où ils furent invités à jouer au Festival International de Jazz de Paris à la même affiche que leurs idoles Charlie Parker et Miles Davis (voir affichette dans le premier commentaire). Les Bob Shots n’existaient plus vraiment mais Pierre Robert, leur leader, n’avait eu aucun mal à les reconstituer, avec quelques changements de personnel, pour ce concert unique. C’est à cette occasion qu’ils enregistrèrent (comme le trio de Toots) trois 78 tours pour la firme Pacific. Cette ultime mouture des Bob Shots comprenait Jean Bourguignon (tp) Bobby Jaspar (ts) Jacques Pelzer (as) Francy Boland (pn) Sadi (vbes, voc) Georges Leclercq (cb) et John Ward (dms)

 

Le quiz du lundi 5 juillet:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Encore a blue friend disparu bien trop tôt, il y a quelques années. Il faisait partie du cercle des Pelzer disparus. Parajazzique, mais aussi à ses heures flûtiste et "crooner be-bop", il était de tous les coups, de tous les concerts. S’il avait eu le temps ou l’energie de consigner son répertoire d’anecdotes (avec Jacques évidemment, avec Sadi, mais aussi avec Dave Liebman et John Scofield lors d’une tournée US délirante, avec Chet bien sûr), ça aurait donné un volume de la taille de deux bottins téléphoniques. Un de ses grands plaisirs, à l’époque où a été prise cette photo, c’était, en arrivant à un festival, de me signaler que le nouveau catalogue Ducros était sorti et que nous pourrions le feuilleter ensemble pendant une pause. Mais à trop feuilleter, on finit par être emporté par le vent, pas vrai ?

Réponse: Guy Masy!

 

Dimanche 4 juillet et sa vidéo:

En route pour 2013. Monsieur Kenny Barron est au Village Vanguard. Dans ses bagages, il a emmené son bassiste habituel, le puissant Kiyoshi Kitagawa, et le batteur Lee Pearson, mais aussi deux souffleurs, le trompettiste Brandon Lee et l’altiste Vincent Herring (20 albums à son nom, 250 en sideman). Ils démarrent le concert avec un blues en 5/4 intitulé.. Blues in 5/4.

 

Vendredi 2 et son programme du Lion s'Envoile

Le Lion s’envoile, temple du jazz liégeois dans les années ‘80/’90. Programmation de la fin octobre et du mois de novembre 1981. Une remarque et une anecdote. La remarque : personne ne connaît alors Steve Coleman, qui se produit au Lion comme sideman d’un de ses maîtres, le percussionniste Doug Hammond. Son premier disque personnel (Motherland Pulse) ne sortira que quatre ans plus tard. L’anecdote : début novembre, il y avait un locataire au Lion, un grillon qui, alors que Kahil El Zabar se lançait dans un solo de sanza, entama avec lui un duo dont tous ceux qui étaient présents ce soir-là se souviennent. Je dois avoir quelque part une bande enregistrée par mon ami Vanni Della Giustina et sur laquelle on peut entendre ce concert et ce duo pas banal !

 

Le quiz du jeudi 1er juillet:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Comblain revival, 1987. En tête d’affiche, un immense saxophoniste, jadis partenaire de Miles et qui, comme beaucoup d’autres, nous a quittés l’été dernier. A ses côtés, un de nos grands hard-boppers sorti des radars depuis des décennies, un pianiste français proprement bouleversant à ses heures, et une rythmique black qui achève de cimenter ce quintet. Souvenir d’une sacrée journée.
 
Réponse: Michel Graillier, Bert Thompson, Jean Linsman, Steve Grossman & Leo Mitchell

 

Mercredi 30 juin 2021 et sa vidéo de l'Ina:

1960. Quincy Jones débarque en Europe à la tête d’un fabuleux big band. Qui sera largement enregistré et filmé par les radios et télévisions du Vieux Continent. C’est le cas également du band within the band avec lequel Phil Woods se produit en club. Ainsi, en juin, il est à Paris, au Blue Note, au centre d’une des émissions Modern Jazz at the Blue Note présentée par Sim Coppans, émissions heureusement préservées par l’Ina, bénie soit-elle (https://www.ina.fr). Aux côtés de Phil Woods, on entend dans ce combo quelques-uns des principaux solistes du band de Quincy, ainsi que sa section rythmique, soit Clark Terry (tp) Jimmy Cleveland (tb) Budd Johnson (ts) Patti Bown (pn) Buddy Catlett (cb) et Joe Harris (dms). Au menu, essentiellement des thèmes de Monk, Dizz ou Parker comme Ornithology, Scrapple from the apple, Straight no chaser, Groovin High ou le Steeplechase que voici. Enjoy !

 

Mardi 29 juin : J.J.’s Gallery
Les portraits de Jacques Joris, suite. Jazz à Liège 2001. Un des grands batteurs de l’histoire du jazz belge. Pur et dur comme son drumming. Comme son regard. Felix Simtaine ou le swing instinctif.

 

Lundi 28 juin :

Face 1 du folder : l’annonce du concert de l’all-stars de monsieur Buck Clayton (avec Buddy Tate et Dickie Wells) le dimanche 23 avril 1961, l’après-midi à Anvers, le soir aux Beaux-Arts. Pour info, ce concert a été filmé et est disponible en DVD (et pour info encore, outre Buck, Tate et Wells, il y avait également sur scène le trompettiste Emmett Berry, l’altiste Earle Warren, le pianiste Sir Charles Thompson, le bassiste Gene Ramey et le batteur Oliver Jackson (avec en prime le chanteur Jimmy Witherspoon). 
Face 2 du même folder, le programme d’avril au Blue Note de Benoit Quersin, Galerie des Princes. Avec, excusez du peu, le quartet de Jackie McLean, le trio de Solal et le trio Lou Bennett, Jimmy Gourley et Kenny Clarke. On savait occuper ses week-ends à l’époque !!

 

 Le quiz du 27 juin:

Dis, Papa, c'est qui sur la photo ?
Encore Gouvy, encore 1986, mais cette fois, deux musicos qu'on ne s'attend pas nécessairement à retrouver sur scène ensemble. Faudra vérifier si ce concert ne se trouve pas dans les centaines de K7 que Jacques a enregistré avec son petit deck cassette.. Par ailleurs, je ne suis pas sûr de reconnaître le bassiste. Une idée ?

 

 

Le portrait du vendredi 25:

Pendant de longues années, la Maison du Jazz a bénéficié des services d’un merveilleux photographe, spécialiste des portraits, qui était en outre un être humain merveilleux, un ami, un bénévole toujours prêt à nous donner le coup de main qui sauve. A l’exception des photos numériques des dernières années, nous avons hérité, à sa mort, de la formidable collection de Jacques Joris. En alternance avec les « Dis, papa », les documents et les videos, je vous proposerai désormais quelques-uns des grands clichés de ce maître portraitiste. Et pour commencer, cet instantané de monsieur Joe Lovano, au Festival Jazz à Liège de 2001. 

 

Le quiz du 24 juin:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Ferme Madelonne, août 1986. Après les quatre éditions magiques (1978-1981) dont je vous avais proposé les affiches récemment, Claude Lenz met quelques temps à faire redémarrer son festival. En 1986, au menu de la septième édition, il y a notamment le trio du batteur qui figure sur la photo. A ses côtés, un bassiste belge en pleine ascension et un guitariste français habitué des scènes belges depuis 1979. Facile mais la photo de Jimmy Vanderplas est plutôt expressive, non ?

 Réponse: Serge Lazarevitch, Félix Simtaine et Philippe Aerts

La vidéo de ce mercredi 23:

Parmi les grands solistes européens ayant émergé dans les années ’60, un ovni catalan appelé Tete Montoliu. Ses principaux disques en leader datent des années ’70 : les fameux Steeplechase, Tete à Tete en tête (oui, bon). Mais bien avant Tete avait atteint une maturité incroyable à mi-chemin entre Peterson et les « classiques modernes » comme Wynton Kelly ou Flanagan. Le voici avec le batteur Alex Riel et un autre ovni européen, danois celui-ci, l’immense contrebassiste Niels-Henning Oersted-Pedersen, filmés au festival de Molde (Norvège) en 1964. Question : j’ai un trou, pas moyen de retrouver le titre de ce thème ultra-bop. Help !!!

 

Le disque inédit du 22 juin:

Dans les années ‘50/’60, une véritable internationale du jazz européen se met en place. Après le concert à Newport, en 1958, de l’International Youth Jazz Band (dans lequel la Belgique était représentée par le trombone de Christian Kellens), une série d’aventures pan-européennes (souvent des one-shots) ont lieu un peu partout, en live ou en studio. C’est en studio qu’en 1965, à Zurich, sous la direction du pianiste suisse George Gruntz, des jazzmen danois, suisses, autrichiens, belges, polonais, norvégiens, anglais, français (le jeune Henri Texier), hollandais (et un american guest) enregistrent sous la bannière (excusez la pub) des cigarettes Peter Stuyvesant un disque Decca baptisé simplement Blues for Peter Stuyvesant. Côté belge, Jacques Pelzer partagera les parties d’alto de Donna Lee avec le polonais Zbigniew Namyslowski et l’anglais Art Themen. Jamais réédité à ma connaissance, ce disque (dont nous ne possédons que le vinyl ayant appartenu à Jacques Pelzer justement) ne manque pas de moments intéressants. Un collector !

 

Lundi 21 juin et son quiz:

Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Où ? Dans les locaux de Radio Liège. Quand ? Au début des années ’50. Qui ? Ah, ça c'est votre taf ! Trois wallons et un ostendais. Des indices viendront plus tard si quelqu’un ne gagne pas le jackpot (façon de parler). Je miserais cette fois pour Robert Jeanne plutôt que pour Alain Pierre ou Jacques Godet, question de génération. Mais qui sait ?

 

Samedi 19 et sa revue Les cahiers du jazz:

1959-1967. Quelques-uns des plus éminents parajazziques français (Marmande, Gerber, Hodeir, Malson, Tenot…), impliqués ou non dans les revues hexagonales classiques de type Jazz Mag, décident de créer une publication d’un nouveau genre. Pas de photos (et dans les premiers numéros, même pas de photo de couverture), pas de couleur, un papier modeste, une mise en page sobre. Mais un contenu particulièrement dense. Comme son pendant du 7ème art, Les Cahiers du Cinéma (créés en 1951), les Cahiers du Jazz demandent au lecteur une réelle implication. On est dans l’intello de haut vol. La rigueur des dossiers, études, mises en abîmes reflète l’air du temps : structuralisme, psychanalyse, marxisme enrobent le travail musicologique et il faut souvent s’accrocher, l’écriture s’avérant (et se voulant le plus souvent) d’une lisibilité toute relative. Alain Gerber avouera lui-même qu’en relisant les articles du Cas Coltrane (publiés à la même époque dans Jazz Mag et réunis ensuite en volume), il lui arrivait d’avoir un peu de mal à comprendre ce qu’il voulait dire au juste. Il reste que certaines des études publiées dans les Cahiers restent aujourd’hui d’une pertinence et d’une profondeur qu’on ne retrouve pas souvent dans les revues actuelles, sabordées par les publi-reportages, les liens avec les firmes de disques ou les festivals, l’auto-censure et cette infection qu’on appelle le « politiquement correct ».
NB : En 1994, Lucien Malson réunit quelques camarades du temps jadis et quelques nouvelles plumes afin, notamment, de repréciser les limites (et donc la « définition », si ouverte soit-elle) de la gestalt jazz. Onze numéros paraîtront entre 1994 et 1997.