La Maison du Jazz vous réserve quelques surprises pour pimenter votre quotidien, pour y participer en temps et en heure, retrouvez-nous sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/maisondujazzasbl
Retrouvez-les ici chaque jour:
La vidéo du vendredi 12 février:
1985, Steve Houben et Charles Loos, qui ont joué et enregistré en duo à plusieurs reprises, décident de tenter une nouvelle aventure, avec la collaboration de la chanteuse Claudine Luypaerts, alias Maurane, dont la carrière solo est en train de démarrer : Houben Loos Maurane = HLM. Le concept n’est pas celui d’une chanteuse accompagnée par un pianiste, avec en prime des contrechants de sax et de flûte, mais celui d’un trialogue impressionniste dans lequel la voix fait office de troisième instrument (les paroles ne sont pas conviées à la fête). L’album HLM connaît un succès considérable. Mais les producteurs de Maurane estimant qu’elle a mieux à faire que d’improviser avec des jazzmen, l’aventure tourne court. L’envie de jouer ensemble demeure pourtant, et en 2005 sort un deuxième album, Un ange passe. Entretemps les concerts ont timidement repris, au Jazz à Liège en 2003 notamment : c’est de ce concert qu’est extrait ce petit montage, entre lyrisme, aventure musicale et humour (cfr le dialogue délirant entre Steve et Maurane, dans une langue que je vous laisse identifier). © RTBF
La BD du 11 février:
Si depuis quelques années, les BD consacrées à la vie (souvent tumultueuses) des jazzmen/women (Monk, Mingus, Miles, Billie..) se sont multipliées, depuis bien plus longtemps encore, les liens entre cette musique sulfureuse et ce neuvième art qui commence seulement aujourd’hui à être reconnu à sa juste valeur, remontent bien plus loin : comme pour le cinéma, on trouve alors des séquences silhouettes (orchestres de jazz en fond d’une planche qui se déroule dans un club – si possible enfumé -, des juke-box ou des platines d’où s’échappent quelques croches pointées, des rencontres ponctuelles entre les héros de la BD et le milieu du jazz, des work songs etc. Nous avions jadis consacré un espace du Hot House à ces espaces « jazz BD ». On remet le couvert avec, pour commencer, ces cases extraites d’une des errances d’Alack Sinner dans la série de Munoz et Sampayo, Viet Blues (publié pour la première fois en feuilleton en 1975 dans les pages de Charlie Mensuel) : on y croise, dans un club appelé Le trane’s, Gato Barbiei et Pharoah Sanders. Gato reprend même les paroles d’El Arriero, brûlot de l’album Fenix (1971) : ce chant de paysans, accompagné des percussions qui pulsent au cœur de la musique, prolongent sur le plan politique les chorus de sax déjantés et lyriques, en ces temps où, comme Dollar Brand pour l’Afrique du Sud, El Gato s’en prend à la dictature qui sévit en Argentine.
Le quiz photo du mercredi 10 février:
Papa c’est qui sur la photo ?
La vidéo du 9 février 2021:
Il y a eu l’aventure de l’Art Ensemble of Chicago, évidemment, quelques partenariats avec Shepp, Sun Ra et d’autres mousquetaires du free. Mais Lester Bowie semblait avoir besoin d’autre chose. Pas d’un retour aux racines, aux standards etc, non, le neo-bop c’était pas son truc et c’était ce qui le séparait radicalement de Wynton Marsalis. Le post-free bien sûr, les Leaders, tout ça, un certain retour à la mélodie (qu’il n’avait d’ailleurs jamais abandonnée, sous sa veste de toubib). Mais surtout, c’était ce côté fanfare présent à certains moments dans l’Art Ensemble qui alimentait ses fantasmes. D’où le Brass Fantasy, sa famille, celle des pistons, des embouchures et du growl. D’où, également, entre autres récréations cuivrées, la collaboration avec les Norvégiens de Brazz Bros (pour l’album Brazzy Voices, Lester a amené dans ses bagages de vieux amis comme Don Moye et Amina Claudine Myers). En 1993, au festival Jazz Baltica, le band démarre avec une magnifique version de Summertime, mais n’hésitez pas à pousser un peu plus loin (comme les musiciens) et à écouter un deuxième titre qui met aussi en évidence le trompettiste Jan Magne Forde.
Le Séminaire de jazz au Trou Perette:
Depuis quelques temps, Jean-Claude Salemi sort de ses cartons les superbes affiches qu’il signait dans les années ’70/’80, notamment et surtout pour le Trou Perrette. Je vous ai déjà proposé quelques-unes de ces petites madeleines swinguantes. Mais celle-ci est incontestablement une des cerises sur ce gâteau graphique et musical. Vous le savez, alors qu’il suivait les cours de Berklee, Steve Houben entretenait une correspondance suivie avec Henri Pousseur, directeur du Conservatoire de Liège, correspondance qui allait déboucher sur la création, en 1979, du fameux Séminaire de Jazz, une des premières si pas la première institution de ce genre en Belgique. Parmi les premiers profs, les membres de Mauve Traffic, le groupe ramené de Boston par Steve (Bill Frisell en tête). Ont défilé ensuite, côté profs, une floppée de jazzmen de chez nous (cfr noms sur l’affiche) et côté élèves, les deux générations qui ont suivi. Chaque fin de trimestre était marquée par un concert profs/élèves donné dans un des clubs de la région (Lion, Chapati ou…Trou Perrette). Le samedi 28 juin 1980, c’était au Trou de s’y coller. Et à Salemi d’illustrer la chose pour la postérité. Entrée, 100 balles ! Soyez les bienvenus !
Le quiz photo du dimanche 7 février 2021:
Dis papa, c’est qui sur la photo ?
La vidéo du 6 février:
Un des plus beaux et des plus authentiques musiciens des nineties. Toujours prêt à faire la jam, et ils n’étaient plus si nombreux. Premier souvenir au Northsea avec Frank Morgan - il avait 18 ans. Souvenirs surréalistes à la Notte un soir devant sept personnes et demi, après un passage à la Maison du Jazz l’après-midi, de retour de Maastricht, les yeux sortis de leur orbite. Souvenir le plus brûlant : un concert à Gouvy et une rencontre fabuleuse avec David Sanchez. Ici, une version d’Anthropology à Jazz Baltica en 1996. Roy Hargrove, my man ! Mort il y a un peu plus de deux ans. Il venait d’avoir 49 ans..
Le lettre mensuelle du Cirque Divers:
Un des bons moments mensuels des années ‘80/’90, c'était l’arrivée par la poste (vous vous souvenez de la poste ?) du mensuel du Cirque Divers concocté par l’équipe d’allumés majuscules (Antaki, Jaminon, Stas, Kaket and cie) qui, le week-end, nous attirait comme des aimants en Roture (et le mercredi au Lion s’Envoile, juste à côté). Ce mensuel n’était ni un magazine, ni une revue, ni un bulletin, juste un OVNI de très petite taille, juste assez petit pour abriter des petits hommes verts. Une quinzaine de pages A5 pliées en deux et agrafées, imprimées en noir et blanc, sans fioritures, et regorgeant de..tout. La programmation du Cirque (en ce mois de mars 1988, du jazz avec Sables, le groupe de Pierre Jacob – avec Geoff Leigh -, un atelier d’écriture de Jacques Izoard, du rockabilly avec Buddy Brent Rockin’ Devils, une performance bulgare, un froupe manouche, une performance solo de Joseph Paul Taylor, du blues avec Gerard Gost etc). Les concerts du mercredi au Lion (avec notamment le septet d’Henry Threadghill dont c’était sans doute le seuil concert en Wallonie, Loos-Ryerson, Pirotton Art Line, Phil Abraham etc). Les incontournables Play Mate of the Mouth, et Catastrophe of the mouth, quelques fausses vraies infos et petites annonces, des caricatures évidemment provocantes, un courrier des lecteurs, du cul et l’un ou l’autre texte sérieux aussi, eh oui. Ca se lisait vite mais qu’est-ce que c’était bon. Imaginez ça aujourd’hui.. Je ne me débarrasserais de cette montagne de petits fascicules pour rien au monde..Ou alors faudrait discuter..
Le quiz photo du 4 février 2021:
Dis papa c’est qui sur la photo ?
Réponse: participez par ici
La vidéo du mercredi 3 février:
Et que diriez-vous d’une petite touche de free, pour changer un peu ? Non, ne zappez pas : ce que nous présente ici Michael Naura, dans une émission de la télévision allemande (NDR) est un free particulier, porté par deux des plus fascinants propagateurs non américains d’un jazz mondialiste et politique qui constituera un chapitre important des années ’70 : le sud-africain Dollar Brand (bientôt auto-rebaptisé Abdullah Ibrahim), en guerre contre l’apartheid qui gangrène son pays, et Leandro Gato Barbieri, également opposé au régime militaire en place dans son Argentine natale. Nous sommes en 1968 et les deux hommes sont encore assez peu connus en dehors des cénacles initiés. Le thème de Brand, Jabolani, qui restera à son répertoire des années durant, est déjà largement représentatif de son univers musical. Barbieri, par contre n’a encore entamé que timidement la recherche de ses racines musicales (l’aventure démarrera avec The Third World puis le sublîme Fenix). Aux côtés de ces deux rebelles, un autre sax, l’Americano-Danois John Tchicai, présent sur l’Ascension de Coltrane en 65 et l’année suivante sur la scène de Comblain pour un public qui ne sait trop comment réagir à son jeu volontiers déchiqueté ; le bassiste Barre Phillips, américain de naissance mais néanmoins pillier de la face européenne du mont free-jazz ; et Makaya Nthsoko, batteur sud-africain comme son leader. Un mélange étonnant et détonnant : laissez-vous emporter par ces vagues qui préparent le passage des sixties aux seventies.
Le journal de bord d'Hugues Panassié:
Ok, on le sait que Panassié a complètement pété un cable quand le be-bop est arrivé et que tout ce qu’il a écrit après, c’est du pipeau. Mais ne jamais oublier qu’avant, il a été, avec Goffin et un ou deux autres, LE spécialiste du jazz, un des seuls à avoir compris ce que représentait cette nouvelle musique. Le Jazz Hot est avec Aux frontières du Jazz le premier ouvrage sérieux sur le jazz. Mais pour moi, les principaux livres de Panassié sont ses « journaux de bord » à commencer par celui-ci : Douze années de Jazz, sorti chez Correa en 1946 mais couvrant les souvenirs de l’homme entre 1927 et 1938. Ca démarre au moment de sa découverte du jazz et ça se termine juste avant le départ pour les USA et l’enregistrement des Panassié Sessions, avec Bechet, Ladnier et Mezzrow. Même si certaines prises de position peuvent laisser présumer le surgissement d’une forme d’intégrisme, l’ensemble reste d’un grand intérêt. Et surtout il s’agit de souvenirs de première main. A lire donc. On doit encore le trouver en brocante, dans les bouquineries ou sur le web, et sinon, vous pourrez toujours passer à la Maison du Jazz (sur rendez-vous jusqu’à ce que l’orage soit passé).
Le quiz photo du 1er février:
Dis papa, c’est qui sur la photo ?
Réponse: Jean Borlée à la contrebasse, Fred Delplancq au ténor et David Timsit au piano.
La vidéo du 31 janvier 2021:
Admettons. Admettons que les zautorités mettent un bon coup de pied au cul des firmes pharmaceutiques. Admettons que, les fesses rougies, les firmes en question accélèrent la production des vaccins. Admettons ensuite que les vaccins flanquent une raclée à notre Covid favori et à ses petits. D’accord, ça fait beaucoup de « admettons que » mais le jeu en vaudrait la chandelle parce qu’alors, au mois d’août, on serait tous à Gouvy, une bière dans chaque main, à fêter, autour d’un Claudy même pas grincheux, le retour de la bande de Chamorro, et plus spécialement de Rita Payes, de sa voix, de sa guitare et de son trombone. Allez, admettons, quoi…
L'affiche du 30 janvier:
Un film belge et singulier de la fin des années ’60 : Le Départ, sorti en 1967, avec Jean-Pierre Leaud dans le rôle principal et une bande son particulièrement salée. Le Départ est le premier film tourné par le réalisateur Jerzy Skolimowski de ce côté ci du rideau de fer. Tourné en quelques semaines avec une équipe réduite et très peu de moyens, le film, lié à la nouvelle vague, recevra l’Ours d’Or et le Prix de l’Union Internationale de la Critique de cinéma au festival de Berlin mais ne connaîtra qu’un accueil plutôt tiède en France. Mais retour à la bande son. Imaginez : Don Cherry, Gato Barbieri, Jacques Pelzer, Philip Catherine, Christiane Legrand, Luis Fuentes, René Urtregger, Jean-François Jenny Clarke, Jacques Thollot, réunis sous la houlette de Krzisztof Komeda, LE compositeur de Polanski, peu avant mai 68. Si ça vous dit, le DVD est sorti il y a quelques années.
Le quiz photo du 29 janvier:
Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
« C’est écrit dans les grands livres ». Cette formule était au cœur de l’amitié qui liait indissociablement les deux musiciens (belges) qui figurent sur cette photo. Le troisième homme est un trompettiste et leader français qui eut son heure de gloire dans les années '40/’50, ça devrait suffire comme info...
La vidéo du jeudi 28 janvier:
2536 versions de Round Midnight dans notre mémoire. On a tout vu, tout entendu. Sauf que ça, ça n’existe pas. Et que c’est ça la magie du jazz, la vraie : on n’a jamais tout vu, jamais tout entendu. Jazz Gipfel, Stuttgart 1993, quelques années avant sa mort, Michel Petrucciani attaque le pic de minuit par la face nord, armé de ses dix doigts, de ses 99 cms, de son ostéogenèse imparfaite et de sa furieuse envie de vivre et de jouer…
L'Actualité Musicale, 27 janvier:
A côté du Hot Club Magazine, il existait en Belgique dans la deuxième moitié des années ’40 une autre revue de jazz (mais pas que). Le HBM était une revue de jazz pur et dur où les musiciens américains et les jeunes jazzmen belges attirés par les nouveaux courants, prenaient davantage de place : n y trouvait avec des textes écrits par nos spécialistes d’alors (Bettonville, Radtzisky, Dor, Packbiers..). L’Actualité Musicale, elle, était plutôt un organe corporatiste, édité par l’Onyx Club, l’association des musiciens professionnels de Belgique. Avec Robert Clark comme directeur et Jean David comme redac’chef, le ton était bien différent et les sujets strictement liés au jazz et aux musiciens belges. Dont, comme son nom l’indique, ce magazine, mine d’or pour les historiens du jazz belge, relatait l’actualité, les tournées, les gigs, villes par villes, clubs par clubs. Une dizaine de pages passait en revue les clubs et les musiciens qui s’y produisaient, les dates, le personnel etc... Quelques articles de fond, mais davantage relatifs au statut des musiciens (déjà) qu’à l’évolution stylistique du jazz. Les premières années, le jazz restait majoritaire, au fil du temps et de la désertion progressive du public (au profit des musiques pseudo-typiques, de la variété, etc) allait changer la donne. En couverture de ce numéro 46, on peut voir un des pionniers du jazz belge, le pianiste John Ouwerx, occupé à lire… l’Actualité musicale ! L’AM et le HCB étaient vraiment des revues complémentaires. Il nous en manque quelques exemplaires, qui sait, si vous en dénichez un dans le grenier de votre grand-père, pensez à nous…
Le quiz photo de 26 janvier 2021:
Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
La vidéo du lundi 25 janvier:
Au cours (au coeur) de la longue carrière de Phil Woods, il y a cette parenthèse qui m’a toujours fascinée. Je me demande d’ailleurs si ce n’est en m'immergeant dans cette parenthèse que j’ai découvert l’alto brûlant de Woods. S’il fallait un démenti aux préjugés concernant l’efficacité des sections rythmiques européennes (à partir des sixties en tout cas), cet European Rhythm Machine ferait l’affaire. Comme le disque United Notions de Toshiko pour les solistes. Cette version de Joshua (rendue célèbre par Miles sur l’album Seven Steps to Heaven, mais composée par le pianiste anglais Victor Feldman) bouillonne tout autant que celles de Freedom Jazz Dance reprises par le même band : aux côtés de Phil Woods, un autre pianiste anglais, Gordon Beck, le bassiste français Henri Texier et le batteur suisse Daniel Humair. Nous sommes au festival de Molde en 1969.
L'affiche d'un concert du trio de Lou McConnell:
1944. Parmi les G.I.’s présents en Belgique, il y a le soldat McConnell. 1947 : naissance à Liège de Louis « Lou »McConnell. 1951 : le gamin et ses parents rentrent aux USA. Lou étudie le saxophone et se perfectionne à Berklee, à la Manhattan School of Music etc. Puis s’installe à Los Angeles et y joue avec Hampton Hawes, Frank Rosolino, Walter Bishop etc. 1976 : Lou McConnell traverse l’Atlantique et s’installe dans sa ville natale, Liège, où il joue notamment avec ses compatriotes exilés Art Taylor ou Ron Wilson et avec les meilleurs jazzmen belges. Le 16 décembre 1977, avant de repartir pour un temps aux Etats-Unis, il donne un concert au Trou Perette, nous y revoilà. En 1979, il enregistrera chez Michel Dickenscheid l’album Reaching for it avec le trio de Michel Herr. Ce sera déjà hélas la fin du parcours ou presque : Lou McConnell s’éteint en 1980. Il n’a pas 35 ans. Merci à Jean-Claude Salemi de m’avoir fait parvenir cette superbe affiche qui nous remet en mémoire l’étoile filante que fut Louis « Lou » McConnell. Du son ci-dessous.
Le quiz photo du 23 janvier 2021:
Dis, Papa, c’est qui sur la photo ?
Une vidéo avec Jacques Pelzer:
Une minute dix-neuf de Jacques Pelzer (surtout, évitez le "t", ça le mettait en rogne : il ajoutait que les Peltzer étaient les bourges de Verviers et qu'ils n'avaient rien à voir avec sa famille). Donc, une minute dix-neuf de Jacques dans les dernières années de sa vie avec le guitariste Jean-Denis Tourneur. C'est juste beau. Peut-être Jean-Denis se souvient-il de l'année ?
Le Marabout flash consacré au Jazz – du New Orleans au Modern Jazz:
Il y a deux ans environ, pour des questions de délais d’impression, j’ai (quasi) renoncé aux Editos du Hot House (le bulletin de la Maison du Jazz – dont tous les numéros depuis 2012, sont disponibles sur www.maisondujazz.be. J'ai décidé de les remplacer par des Déclics, petits textes ayant pour points de départ un objet, un livre, une photo, un disque qui avaient joué un rôle…de déclic dans mon rapport au jazz. En gros, le genre de choses que je poste tous les jours sur facebook depuis le début d’une certaine pandémie. Une série de petites madeleines de Proust. Le tout premier de ces déclics était un petit livre de la collection Marabout Flash, sorti pour la première fois en 1959 et écrit par Bernard Heuvelmans et Carlos de Radzitzky (quand même). Il s’appelait « Le Jazz – du New Orleans au Modern Jazz » et, croyez-moi si vous voulez, il était consacré au jazz : ce fut en fait mon tout premier livre sur le jazz et je l’avais acheté autour de 1967-68 au Nopri de Flémalle (un petit « tourniquet » près des caisses, je le revois encore) ! Les Marabout Flash, c’était ces petits livres carrés de 150 pages à peu près (500 volumes sortis), sorte de version belge et moins scientifique des Que sais-je ? Comment placer son argent ? J’élève mon chat, Maigrir sans larmes, l’ABC du bricolage, Le Karaté (celui-là je l’avais également mais je n’ai pas du dépasser les dix premières pages) ou…Le Jazz !
Le quiz photo du mercredi 20 janvier:
Dis Papa c’est qui sur la photo ?
Réponse: Le nom de l'émission radio était Salt Peanuts avec Pierre Lognay et... Jean-Pol Schroeder!
La vidéo du 19 janvier:
Si le jazz west-coast est d’abord la forme californienne du jazz cool, ça n’empêche pas certaines associations de parier, à l’occasion, sur l’énergie plutôt que sur la sophistication, comme les hard-boppers mais avec, quand même, un phrasé et des arrangements pas piqués des vers. C’est le cas des formations de Shelly Manne (un des drummers les plus mélodiques et les plus « modernement swinguants ») lorsqu’il dirige son quintet du début des sixties, avec Conte Candoli (tp), le superbe Richie Kamuca (ts) Russ Freeman (pn) et Monty Budwig (cb). La preuve par swing avec cette version de Speak Low de Kurt Weill revisité par Shelly Manne & his men !
L'affiche d'un Jazz à Harzé:
Jazz au Château. Eh non ce n’est pas du château d’Oupeye qu’il s’agit. Au petit jeu du « quelle année c’était ? », monsieur et madame Internet proposent 1977 ou 1983. Le menu de ces deux jours de jazz à Harzé me ferait plutôt pencher (et très fort) pour 1977. Jacques reçoit donc ses amis wallons (qui ne le sont pas tous, mais bon). Si les deux groupes têtes d’affiche sont détaillés, et si on a beaucoup parlé de Four ces derniers mois, restent les autres formations. A vous de jouer, je cale…Ah oui n'oubliez pas de cliquer sur la photo pour avoir le bas de l'affiche
Le quiz photo du 17 janvier 2021:
Dis, papa c’est qui sur la photo ?
La vidéo du samedi 16 janvier:
« Je l’attends sous un vieux bec de jazz/ Vu de loin, j’dois paraître un peu naze ». Ok, on connaît tous 76 versions (au moins) de Round Midnight. Dont un certain nombre en piano solo. Y compris par un certain Thelonious quelque chose. Voici une autre version solo, avec une légère différence : il s’agit d’un solo de ténor joué par un certain Michael quelque chose au festival de Leverkusen en 1998.
L'une des nombreuses conférences de Robert Goffin:
Je vous avais proposé il y a quelques temps la plaquette de poésie Jazz Band signée par l'avocat, poète et historien du jazz Robert Goffin en 1922. Un peu plus tard, nous avions sorti de nos cartons le numéro 4 de la revue belge Jazz, née juste après la guerre, en 1945. On mélange les deux et on arrive à ce folder (un mot qui n’existait évidemment pas à l’époque) annonçant une conférence organisée en août 1945 en collaboration avec le magazine Jazz et présentée par Robert Goffin, de retour des USA – pendant les cinq années passées au pays du jazz, Goffin y aurait donné un millier de conférences ! En guise d’ouverture, le redac’ chef de Jazz, Carlos de Radzitsky se propose de faire découvrir au public quelques disques rares de sa collection.
Le quiz photo du 14 janvier:
Dis Papa c’est qui sur la photo ?