Parce qu’elle fut longtemps isolée du reste des Etats-Unis, cette région vit se développer des formes musicales singulières ; à la fois ancrées dans de très anciennes traditions mais aussi fort influencées par la culture espagnole, dont le flamenco. On retrouve d’ailleurs chez les premières grandes figures du «Texas Blues» (Blind Lemon Jefferson, Lonnie Johnson ou Rambling Thomas) un rapport voix/guitare marqué par la virtuosité et une grande subtilité. Au fil des années, le Texas Blues est devenu un style qui n’est plus uniquement déterminé par son origine géographique mais bien par la manière de le jouer et de le chanter. Souvent riche en textes remplis d’humour, ce genre va évoluer sous l’influence de musiciens blancs vers un blues électrique sophistiqué qui inspirera largement les piliers du blues californien que sont T-Bone Walker, Lowell Fulson ou Clarence Gatemouth Brown. Nous nous attarderons aussi sur la ville de Houston qui vit naître au début des 50’s, d’énormes succès commerciaux à travers les faces gravées par Lightnin’ Hopkins ou Lil’ Son Jackson, les héritiers du blues traditionnel du Texas.