Fan de jazz de la première heure, Clint Eastwood déclare dans Bird son amour au jazz et s’attaque à un monstre sacré, dont il restitue le souffle autant dans ses moments de grâce scénique que dans le épreuves sombres de sa courte vie.
Pour Bird, le compositeur Lennie Niehaus réussit à isoler, grâce à un procédé électronique, les solos originaux de Parker et les fit accompagner par des musiciens d'aujourd'hui (Monty Alexander, Ray Brown, John Guerin, Jon Faddis, Charles McPherson, Red Rodney, Ron Carter....). Procédé qui à la sortie du film déconcerta les puristes (Il inculqua également les rudiments du saxophone à Forest Whitaker, lequel obtint le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1988). Choix artistique assumé d’Eastwood, celui-ci sera proposé dans un film, ou les images souvent sombres relatent la vie d’un génie du jazz dans une mise en scène fluide où s’entremêlent les scènes comme Charlie Parker liait les notes entre-elles. Aujourd’hui Bird est considéré comme un classique du cinéma et une référence dans les biopics.