Depuis de longues années déjà, les Grignoux et la Maison du Jazz de Liège s’associent pour proposer au public de la Brasserie Sauvenière des cycles de portraits de grands jazzmen, portraits centrés sur des documents vidéos issus des collections de la Maison du Jazz. L’idée de décentraliser certaines de ces conférences-vidéos au Caméo s’est imposée à l’équipe des Grignoux et une première soirée sera donc proposée le mardi 30 janvier. Pour cette première, un sujet qui ne concernera pas que les seuls amateurs de jazz. Peu, très peu de chanteurs ou de chanteuses ont choisi le français comme langue d’expression (si ce n’est à titre exceptionnel). Survenu en pleine période yé-yé, Claude Nougaro, né à Toulouse en 1929 consacrera toute sa vie au mariage des sons et des mots. Magicien des rythmes et des mots, éblouissant artisan de la phrase, Nougaro démarre sa carrière en 1954. Tandis que les yé-yé séduisent l’essentiel du public jeune, Nougaro reste fidèle à son amour pour le jazz, reprenant des standards à sa manière (Work Song devient Sing Sing, Three to get ready devient Le jazz et la java, Go down Moses devient un hymne à Armstrong, Saint Thomas se transforme en A tes seins etc). Dans le même temps, Nougaro est accompagné de quelques jazzmen de haut vol comme Maurice Vander ou Eddy Louiss. Nous le retrouverons également auxcotés de Michel Petrucciani, Dee Dee Bridgewater et bien d’autres. Et nous donnerons au jazz nos pieds pour marquer son tempo et laisserons à la java nos mains pour le bas de son dos.