Après les 1001 facettes de Philip Catherine, après la grande classe incarnée par Duke Ellington, place à la pétulance et au swing vocal de madame Dee Dee Bridgewater. De ses débuts plutôt soul dans les années ’70 à ses récents hommages à Horace Silver, Ella Fitzgerald ou Billie Holiday, de ses incursions dans l’Afrique ancestrale à sa mise en valeur de jeunes musiciens, Dee Dee a tout fait, tout chanté. Comédienne autant que chanteuse, Dee Dee susurre autant qu’elle hurle, Dee Dee scatte autant qu’elle chantonne. A ses côtés des rythmiques d’enfer (citons parmi les bassistes Ray Brown, Hein van de Geyn, Ira Coleman ou Thomas Bramerie). Nous entendrons Dee Dee en formation intimiste et sensuelle, soutenue par un big band du feu de Dieu, portée par un band électrique, en symbiose avec les meilleurs solistes comme avec sa propre fille, China Moses, au service de standards ou de compositions originales.