Si le jazz est depuis ses origines une musique métissée, c’est surtout dans les années 70 et 80 qu’avec la mondialisation, le phénomène prend une ampleur inédite. Parmi les musiciens non-américains qui surent mêler avec originalité le jazz et leurs racines musicales figure Gato Barbieri (1932-2016). Après des débuts à Buenos Aires, le saxophoniste argentin se fera d’abord connaître en Europe au milieu des sixties, dans le milieu free en particulier (Don Cherry, Dollar Brand, Charlie Haden…). Il se tourne ensuite vers une expression musicale intégrant rythmes et mélodies de son pays d’origine. Le temps de quelques disques (Third World, Fenix, Brasil), sa sonorité extrême, son lyrisme imparable,
son sens du cri feront de lui une star au début des années 70.
Tous les saxophonistes veulent alors jouer comme El Gato. Au milieu de la décennie, il décide de privilégier les partenaires sud-américains. Sa musique, hélas, perdra ensuite de sa puissance, tandis qu’il tente de toucher un plus large public.
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Présentation JP Schroeder