Légende, icône, idole sont des mots qui siéent mal à Jim Hall, discret et modeste, que ce soit dans son allure, son attitude ou ses déclarations. Il s'agit pourtant d'un géant du jazz, considéré par la plupart de ses pairs comme le père de la guitare moderne.
Apparu au milieu des années 50, ses débuts en disent déjà très long, du Jimmy Giuffre 3 aux quartets de Sonny Rollins, Art Farmer ou Paul Desmond, des inoubliables enregistrements en duo avec Bill Evans aux tournées en compagnie d'Ella Fitzgerald. En traversant six décennies, il aura influencé plusieurs générations de guitaristes dont Pat Metheny et Bill Frisell qui clament haut et fort son héritage. Car c'est lui qui a placé la guitare au rang des instruments pleinement solistes. Son style, sans ostentation aucune, est fondé sur la clarté des lignes mélodiques, faite à la fois de fluidité et de subtilité. L'introspection et l'intimité développées dans son jeu ont trouvé le meilleur écrin dans les petites formations que sont le duo et le trio, pratiquant une sorte de jazz de chambre. S'il est cité à foison comme soliste réputé, il ne faut pas négliger pour autant son travail de composition et d'arrangement.
Ce Jazz Portrait a l'ambition de donner la mesure de l'immense musicien qu'il fut.
Mardi 16 mai à 19h00
Jazz Station, chaussée de Louvain, 193a-195 ‐ 1210 Bruxelles 6€ la séance