Avec des musiciens comme Carter Jefferson, David Schnitter, Bobby Watson ou Valeri Ponomarev, le trompettiste américain Woody
Shaw (1944-1989) fait partie de cette génération née trop tard pour pouvoir participer à l’âge d’or du hard-bop (années 50/60) et trop tôt pour s’être retrouvé avec les Marsalis au coeur du néo-bop, autour de 1980. Doté d’une technique, d’une imagination, d’un sens poétique et d’une sensibilité hors normes, Woody Shaw aurait pourtant pu mener une carrière exceptionnelle. Par ailleurs, sa mort prématurée (44 ans) l’empêcha de « se rattraper sur le tard » et de mener une carrière tardive. Il reste que son œuvre restera gravée dans l’histoire du jazz, loin du syndrome des « petits maîtres ». Premier disque en 1963 avec Eric Dolphy, premier disque personnel en 1965, puis discographie éblouissante : près de 200 albums avec, entre autres, les Jazz Messengers, Dexter Gordon, Joe Henderson, Hank Mobley, Pharoah Sanders, Horace Silver ou Larry Young (cfr le fabuleux album Blue Note Unity
avec Joe Henderson et Elvin Jones – avec cette version de Softly
as
in
a
morning
sunrise que vous pouvez écouter sur: https://www.youtube.com/watch?v=tVSWEuSfg9c – mais mieux encore, achetez le disque, c’est un must ! La soirée du 25 novembre sera l’occasion de remettre les pendules à l’heure et de rappeler à ceux qui n’ont pas eu la chance de voir à l’œuvre Woody Shaw lors de ses nombreux concerts en Belgique quel immense musicien il était. On se souvient notamment de ses concerts au Hnita de Juul Anthonissen (club mythique dont Jacques Onan évoquera la réouverture le mois prochain), au club De Kave (Lauwe), à Bilzen et (à plusieurs reprises) au festival de Gouvy. Et pour vous préparer à notre soirée vidéo, écoutez donc de vos deux oreilles la version de Stormy
Weather par Woody et le trombone Steve Turre: (https://www.youtube.com/watch?v=Wrvp1xwTrBo).
JPS