Lorsque le jazz est arrivé en Europe, il s’est d’abord imposé en Angleterre, en France, en Belgique et en Allemagne. L’Italie a été, de son côté, le premier pays méditerranéen à s’essayer à la nouvelle musique. Après la génération des fifties et des sixties (Tommasi, Basso, Valdambrini, Urbani etc), les jazzmen italiens ont versé une sacrée obole au jazz rock (Perigeao, Area) et au jazz libertaire avec la cohorte délirante de l’Italien Instabile Orchestra (Minafra, Actis Dato, Trovesi etc) que nous fit jadis découvrir A-P Laixay à Oupeye. Le dernier Jazz Portrait de la saison sera consacré au saxophoniste italien Stefano di Battista (né à Rome en 1969). C’est en France et en Belgique (avec Eric Legnini entre autres) qu’il va se faire un nom parmi les amateurs de jazz. Neo-bopper virtuose, grand lyrique, amoureux de Parker et de Coltrane comme de la chanson italienne (cfr son formidable concert l’an dernier à Dinant). Il représente à lui seul un panorama du jazz européen d’aujourd’hui.